La Fondation Hubi & Vinciane a 40 ans !

Hubi en Vinciane

La Fondation Hubi & Vinciane (FHV) a été créée il y a 40 ans, en 1982, en hommage à Hubert (Hubi) Adriaens et Vinciane Van Assche, un an après leur décès dans un accident d’avion. A l’époque, Hubi était directeur médical de l’hôpital de brousse de Papané et Vinciane, sa fiancée, enseignait les sciences et les mathématiques au collège de Tchaourou. Après cet événement dramatique, les familles de Hubi et Vinciane ont décidé de poursuivre le rêve et le travail de leurs enfants. C’est ainsi qu’est née la Fondation Hubi & Vinciane.

Dans un premier temps, la Fondation apportait principalement un soutien financier à l’hôpital de Papané. Au fil des ans, elle a étendu son champ d’action aux domaines des soins de santé et de la nutrition, de l’agriculture et de l’entrepreneuriat, ainsi que de l’éducation.

Aujourd’hui, la FHV emploie 21 personnes au Bénin et y est également reconnue comme ONG. Grâce à ses différents projets et à son soutien en Belgique et au Bénin, la FHV a réussi, au cours des 40 dernières années, à améliorer de manière profonde, durable et structurelle les conditions de vie de la population des communes de Tchaourou, Parakou et N’Dali.

Santé et nutrition

Grâce au travail de la Fondation, les petits hôpitaux de brousse Saint-Martin à Papané et Saint-Jean-de-Dieu à Boko se sont transformés en deux hôpitaux de zone, comptant chacun 100 lits et couvrant environ 750 000 habitants, soit près de 8% de la population béninoise. La Fondation y investit non seulement dans les infrastructures et les équipements techniques, mais aussi dans les connaissances et l’expertise en organisant des échanges réguliers avec des médecins belges et en assurant la formation du personnel. Mais ce n’est pas tout : dès que le budget sera suffisant grâce aux dons, aux parrainages et aux subventions, la FHV contribuera à financer la construction d’une toute nouvelle unité de maternité pour l’hôpital de Boko.

La Fondation investit également dans le réseau de dispensaires et de centres de santé locaux pour la population des villages de brousse. Par exemple, le centre médical de Kassouala, un village proche de la frontière nigériane, a été très récemment rénové grâce à des subventions de la province de Flandre occidentale. Les 25 000 habitants peuvent désormais s’y rendre pour bénéficier de soins de santé de base et de qualité.

L’un des fers de lance de la Fondation est la lutte contre la malnutrition. Avec les deux hôpitaux partenaires, le projet de malnutrition a été lancé en 2015. D’abord dans 47, mais maintenant déjà dans 63 villages, une équipe de 12 animateurs, dirigée par le nutritionniste de la Fondation, examine régulièrement tous les enfants de moins de cinq ans. Chaque année, ce projet atteint quelque 10 à 15 000 enfants. Les enfants souffrant de malnutrition sévère (une centaine par an en moyenne) sont envoyés dans des hôpitaux ou des centres de santé pour un traitement intensif. Les enfants souffrant de malnutrition modérée sont suivis à domicile. En parallèle, le nutritionniste et son équipe organisent des campagnes de sensibilisation et des ateliers de cuisine autour d’une alimentation saine et équilibrée pour les mères et grands-mères.

En collaboration avec une nouvelle ONG partenaire, la Coopération de Louvain, la FHV a récemment lancé le projet d’alimentation équilibrée pour les personnes souffrant de diabète et d’hypertension. Ces deux maladies sont présentes de manière insidieuse dans la population âgée mais active. Leurs conséquences peuvent donc être néfastes pour le développement futur du pays.

Agriculture et entrepreneuriat

Les deux agronomes de la Fondation travaillent en étroite collaboration avec le Centre de Sokounon, une ferme de formation gérée par les Frères Missionnaires de la Campagne, afin de professionnaliser les agriculteurs locaux. Ils organisent des cours de formation au centre même, mais ils se rendent également sur place pour conseiller et soutenir les agriculteurs en matière de techniques écologiques et de production alimentaire innovante. Chaque année, ils organisent des dizaines de formations et touchent plus de 10 000 familles d’agriculteurs. La Fondation a beaucoup investi dans l’amélioration de la qualité des différentes cultures et des programmes de sélection, ainsi que dans les infrastructures, notamment en aménageant un champ de démonstration avec irrigation et château d’eau, et en construisant des logements pour les stagiaires béninois et étrangers.

Le projet banane est un projet phare de la FHV. Sous la direction experte du professeur Rony Swennen et en partie grâce aux subventions de la ville de Louvain, plus de 50 000 boutures de bananes ont déjà été distribuées aux femmes et aux jeunes des 60 villages de la région du Borgou. Les agronomes leur ont appris comment cultiver les bananes et quels produits dérivés ils pouvaient en tirer. Les femmes ont ainsi pu générer leurs propres revenus et sont devenues plus indépendantes financièrement.

Très récemment, la Fondation a lancé le projet des jardins potagers communautaires. Les treize premiers sont désormais opérationnels. Grâce aux subventions de plusieurs partenaires, les jardins ont pu être équipés d’un système d’irrigation afin de pouvoir être récoltés et plantés autant pendant la saison sèche que pendant la saison des pluies. Chaque jardin est géré par une coopérative de 15 femmes. Ces femmes, elles aussi, sont désormais plus indépendantes financièrement.

La FHV a également introduit la technique de culture innovante de l’aquaponie, une combinaison d’aquaculture et d’hydroponie. Ce projet est réalisé en collaboration avec un expert local, le professeur Ibrahim Toko de l’université de Parakou.

La Fondation n’investit pas seulement dans les connaissances agricoles de la population locale, mais encourage également l’esprit d’entreprise. Très prochainement, le centre d’incubation de la Fondation ouvrira ses portes. Les jeunes entrepreneurs y auront la possibilité de tester des idées et de lancer leur entreprise, avec l’assistance d’experts.

L’esprit d’entreprise naissant est encouragé par le projet Ecole de Vacances, financé par Materialise. Les étudiants de dernière année y reçoivent un « bain d’entrepreneuriat » intensif et peuvent concourir pour l’obtention d’une bourse universitaire locale. Depuis 2012, 30 bourses d’études ont déjà été attribuées de cette manière. C’est ainsi qu’un des anciens boursiers dirige aujourd’hui le projet des jardins potagers communautaires.

Éducation

À l’origine, la Fondation soutenait quatre écoles primaires situées à proximité des deux hôpitaux. Depuis lors, la Fondation travaille avec plus de 60 écoles primaires et huit écoles secondaires, qui touche une population d’environ 20 000 élèves et membres du personnel. La Fondation se concentre sur l’hygiène et la nutrition saine en investissant dans des puits, des installations sanitaires, des jardins potagers et des campagnes de sensibilisation. Ces puits sont également ouverts aux habitants des villages environnants.
Ce sont les agronomes de la Fondation qui assistent les écoles pour l’aménagement et l’entretien des potagers.

Chaque année, la Fondation coordonne également le transport de la Belgique au Bénin d’au moins deux conteneurs, remplis exclusivement de matériel de valeur et de qualité dont la nécessité est préalablement vérifiée en concertation avec les différents partenaires béninois.