Run For Boko reprend ses droits de cité au Bénin après 2 ans de pause

Run for Boko

Après deux années de pause en raison de la pandémie du coronavirus, l’asbl Le 5e monde reprend sa traditionnelle randonnée : Run For Boko. La randonnée, qui en est à sa cinquième édition et a eu lieu du 06 au 10 avril 2022, entre dans le cadre du projet solidaire sportif et culturel de l’asbl. Il s’agissait pour les membres de l’organisation de mouiller le maillot en récoltant des dons auprès de leurs proches en Belgique pour soutenir financièrement l’hôpital de Boko. Le but était de marcher 20 km par jour jusqu’à la destination finale Boko. Les marcheurs ont pris le départ à l’hôpital de Saint-Martin de Papané pour rejoindre l’hôpital Saint-Jean de Dieu de Boko, après une marche de 80 km.

Dix mille euros pour l’hôpital de Boko

La randonnée a permis de générer un peu plus de dix mille euros. Ces fonds permettent de financer entièrement la mission orthopédique de décembre 2021 à l’hôpital de Boko : 19 opérations chirurgicales, 17 patients traités (enfants aux jambes déformées ou malformées).

Au jour le jour

La randonnée au Bénin a été riche en couleurs et découvertes, comme les années antérieures. C’étaient des moments de brassage, d’échanges, de partage d’expériences et de réseautage entre Belges et Béninois. Suivez le reportage photo des 4 jours de marche.

Premier jour

Run For Boko 5 démarre à l’hôpital de Papané à 06h 30 pile, empruntant une déviation menant directement vers les rails de Tchaourou. Le groupe est constitué au jour 1 de 15 membres de l’organisation 5e monde, du directeur de l’hôpital Saint-Martin de Papané, de quelques agents de l’hôpital de Papané et de quelques curieux sans oublier Chams-Dine Baguiri, le responsable communication de la Fondation Hubi et Vinciane au Bénin et l’auteur de ce reportage. En 6h 30 de marche environ, la joyeuse délégation arrive à Guinirou, point de chute de la première journée de marche. Le premier jour de randonnée, le ciel était un peu couvert et la chaleur n’était pas si intense. Toute la clique est fort motivée pour entamer la deuxième journée.

Deuxième jour

Le jour 2, le groupe enthousiaste prend le départ au niveau de l’ancienne gare du train à Tchatchou. Marchant en petits groupe épars, les membres du 5e monde ne sentent pas la longueur du parcours malgré le soleil qui tape. Passant le plus souvent par des végétations, les marcheurs marquent des moments d’arrêt pour récupérer et se désaltérer jusqu’à l’arrivée à Badékparou.

Troisième jour

Jour 3, avant-dernier jour de la randonnée, le directeur de l’hôpital Saint-Jean de Boko et quelques-uns de ses collaborateurs rejoignent le groupe. Ils partent ensemble un peu avant 07h de Badékparou, passent le long des lignes haute tension pour atteindre les rails et la carrière de concassage de pierres de Parakou et rallier avant 12h le Coteb, lieu de destination.

Quatrième jour

Jour 4: dernier jour de la randonnée. L’équipe de la veille avec quelques agents de la Fondation Hubi & Vinciane, des enseignants de l’école primaire publique Wansirou et d’autres sympathisants entament le dernier circuit aux environs de 06h40 à Tourou. Détermination et endurance ont animé les marcheurs qui bouclent les 80 km de la rando à leur arrivée à l’hôpital Saint-Jean de Dieu de Boko. Joie, soulagement, sourires se lisaient sur les visages de tout un chacun.

Tire-laits et pèse-bébés pour les hôpitaux

Après quelques instants de repos et de rafraîchissement, Jean-Marc Dumont, représentant sa société Partenamut, donatrice de tire-laits et pèse-bébés, procède à la remise symbolique d’une partie du matériel au directeur de l’hôpital de Boko. C’est l’occasion pour ce dernier d’adresser ses vifs remerciements à Jean-Marc et à sa société Partenamut. Il faut noter que l’hôpital de Papané et d’autres centres de santé bénéficieront également de ces équipements.

Quelques images de la randonnée à voir ci-dessous


Quelques participants nous donnent leurs impressions au terme du Run For Boko 5

Emilie Vermylen, coordinatrice du Run For Boko 5

Run for Boko - Emilie Vermylen

Cette randonnée de 4 jours sous un soleil torride et le fait de se lever très tôt a été pour nous un vrai défi sportif. Béninois et Belges ont tous repoussé leurs limites pour terminer fièrement ce long périple. Cette année spécialement, nous avons reçu l’accompagnement des agents de l’hôpital de Papané, de Boko, de la Fondation Hubi & Vinciane et pleins d’autres. Nous avons fait la marche côte à côte. Nous avons passé des moments forts avec eux, en passant dans les villages pour rencontrer les populations au cœur de leur quotidien et d’autres sites pour satisfaire notre curiosité. L’accueil chaleureux des Béninois n’a pas dérogé à la règle, comme d’habitude.


Yves Aloukoutou, chirurgien à l’hôpital Saint-Jean de Dieu de Boko

Run for Boko - Yves Aloukoutou

Mes impressions sont bonnes car au-delà de l’aspect humanitaire de cette randonnée qui est d’appuyer l’hôpital de Boko et d’aider les couches vulnérables, les pauvres et les enfants, il y a l’aspect physique et sportif. Nous avons pu transpirer grâce à la marche, ce qui est bien pour la santé. Run For Boko est comme un symbole et ceci traduit l’amour et la persévérance des partenaires à aider ceux qui sont dans le besoin. Nous les remercions pour tout le sacrifice.


Clémentine

Run for Boko - Clémentine

Je me sens très émue que la marche est terminée et qu’on arrive à destination. Cela symbolise tout ce que nous avons fait en Belgique pour y arriver. Je suis très contente, tout s’est bien passé, nous n’avons eu aucun souci. En plus, on était très bien accompagné. C’était vraiment très chouette.


Nicolas

Run for Boko - Nicolas

C’est ma deuxième fois au Bénin dans le cadre du Run For Boko. La toute première fois, c’était à vélo et cette fois-ci c’est à pied et ce n’est pas la même chose. Je suis fier de l’exploit de toute l’équipe. J’ai quand même bien mal aux jambes mais je crois que ça valait le coût. A pied, nous avons pu échanger et discuter avec les Béninois. Nous avons appris d’eux et vice-versa.


Géraldine

Run for Boko - Géraldine

C’est la troisième fois que je viens faire un Run for Boko. Nous venons de finir mais je me sens encore en jambe pour continuer demain. L’édition de 2022 est celle que j’ai préférée parce que, en marchant, on a vraiment pu partager nos expériences de vie avec les citoyens béninois et vice-versa. C’était vraiment très agréable.


Jean-Marc Dumont

Run for Boko - Jean-Marc Dumont

J’avoue que je suis fatigué. C’est ma première participation à une édition de Run For Boko mais je ne suis pas déçu. Ça été une très belle et solide expérience car il y avait deux objectifs : humanitaire et sportif. Parcourir des kilomètres sous la chaleur n’est pas facile mais nous avons relevé le défi en nous réveillant tôt le matin pour prendre la route à chaque fois. Ça m’a permis de faire des découvertes exceptionnelles et ce mélange de belges et de béninois tous unis pour la randonnée, j’ai bien apprécié ce brassage, c’était impressionnant.


Jean Agbégbanou Directeur de l’hôpital Saint-Jean de Dieu de Boko

Run for Boko - Jean Agbégbanou

Cet exploit sportif m’a particulièrement fait du bien. J’ai fait les deux dernières étapes avec le groupe. J’ai été sidéré car en deux jours j’ai fait environ 40 km de marche. Mes collaborateurs ont pensé que j’allais abdiquer mais j’ai tenu jusqu’au bout. L’initiative Run For Boko est une bonne chose. Je remercie au passage l’initiateur de cette randonnée Pascal Laviolette qui a su préparer la relève. Pour sa première en tant que coordinatrice de Run For Boko, Emilie a réussi avec brio l’exercice. Un grand merci à Emilie et à toute l’équipe de l’asbl le Cinquième monde. Je n’oublie pas d’exprimer ma gratitude à Jean-Marc Dumont et sa société Partenamut pour le don de tire-laits et pèse-bébés.