Adiatou Djato, éleveur de chèvres

ADIATOU a 51 ans et vit à Badé-Kparou. Elle gère une modeste exploitation de chèvres et de moutons à côté de la maison où elle vit avec ses enfants et petits-enfants.

C’est sa mère qui, un jour, a débuté avec 5 chèvres obtenus d’un projet agricole local. Plus tard elle a commencé à élever des chèvres.

A sa mort, elle a laissé 16 animaux à sa fille. Au fil du temps il y avait 35 moutons et 12 chèvres. Mais il y en a eu plus. Plusieurs ont été vendus pour une fête. Grâce à la Fondation Hubi & Vinciane Adiatou est parvenue à agrandir ses étables.

Quel a été l’avis de son mari ?
Il était content que les étables avec les animaux se situent à côté de la maison. Ainsi elle pouvait continuer à assurer le ménage. Voilà son souci principal.

Et les voisins ? Ne sont-ils pas jaloux ?
Elle ne le sait pas. Ses animaux et sa famille lui suffisent. 

« On me voit clairement comme un exemple pour les autres car ils viennent me demander conseil concernant les soins pour leurs animaux en général ou en cas de maladie. Chez certains j’aperçois l’envie de présenter une demande de support financier auprès d’une des organisations agricoles locales ou une ONG. Les chances existent bel et bien et je suis la meilleure preuve de la possibilité de succès. Le projet requiert de la discipline et évidemment beaucoup de travail. Journellement j’observe chaque animal. Le vétérinaire passe régulièrement. »

Elle vient de s’inscrire à un cours pour apprendre à transformer le lait de chèvre en yaourt ou fromage. Ces produits sont nouveaux dans leur culture. Ils n’utilisent que le lait de vaches et elle espère parvenir à convaincre les gens autour d’elle du bon goût et de la qualité nutritive du lait de chèvre. Elle évoque son rêve de suivre une formation spécialisée pour les soins d’animaux ainsi que la vaccination d’animaux en bon état de santé.

Que signifie le support de la Fondation Hubi & Vinciane pour elle ?

Grâce à eux elle disposait d’un capital de départ, elle a pu suivre plusieurs formations et elle était capable de gérer et d’agrandir la ferme. Le produit de la vente de ses chèvres et moutons lui ont permis de rembourser la Fondation. Bientôt elle n’aura plus de dettes et elle sera autosuffisante. Elle envisage l’installation d’un puits d’eau sur son terrain.

En effet, elle est une femme comblée et pleine de reconnaissance pour le support financier et logistique qu’elle a obtenu. Elle espère être d’avantage un exemple pour les autres. Car avec du support, le sens de l’entreprise et une capacité de travail tout le monde peut réussir.

Lea Van Hoeymissen