En tant que Fondation, nous investissons non seulement dans de grands jardins potagers communautaires, mais également dans de plus petits jardins de case pour une famille individuelle. Les femmes y plantent des fruits et des légumes pour leur famille et vendent les surplus au marché. Ainsi elles obtiennent un revenu financier supplémentaire.
Nous avons lancé le projet Jardins de case en 2019. Jusqu’à présent, nous avons réussi à construire 200 jardins. Les jardins se situent proche des maisons et ont une superficie d’environ 25 m².
Dans les villages, nous sélectionnons un certain nombre de résidents qui disposent d’un petit terrain et qui sont motivés pour planter et cultiver un jardin. Le nombre de jardins par village varie de 2 à 13, en fonction de l’intérêt et de la disponibilité du terrain. Nos agronomes donnent aux femmes des semences pour démarrer et leur apprennent non seulement à cultiver des légumes locaux, mais aussi à les transformer et à les stocker.
Sidi et Moussa, nos deux agronomes, jouent un rôle crucial dans ce projet. Ils apportent aux femmes le soutien technique nécessaire et leur expliquent, par exemple, quel est le moment opportun pour planter et comment tirer le meilleur parti des jardins potagers. Sidi et Moussa se rendent régulièrement sur place et peuvent ainsi répondre de manière très précise aux questions des femmes. Après la récolte rentrée, les femmes apprennent également à la transformer et à la stocker.
Quelques témoignages
Dans le village de Kakara, Bibi Adam, tout sourire, pose fièrement avec les tomates récoltées.
« Dans mon jardin de case, il y a du gombo, des tomates, du piment. Chaque fois que je veux préparer la sauce, j’ai toujours ce qu’il me faut à portée de main. Plus besoin de me rendre au marché pour dépenser au moins 500 franc CFA pour la sauce. Cela me permet d’économiser un peu d’argent. Parfois, quand je récolte beaucoup de légumes, nous consommons une partie et le reste est vendu. Toute la famille se nourrit bien et nous mangeons régulièrement les légumes comme il nous est conseillé. J’ai mon jardin depuis 2018 et aussi la paix du cœur, car la vie est plus simple. »
Une autre dame témoigne que les bienfaits des jardins de cases sont énormes. Lorsque nous n’avions pas encore installé ces jardins, chaque matin nous devions penser comment trouver de l’argent pour faire une modeste sauce pour que les enfants mangent. Avec nos jardins de case, on ne se gêne plus, un peu de tomates et de gombo et la sauce est prête. Tout le monde mange et il y a moins de discussions entre mon mari et moi car pour préparer la sauce je suis devenue progressivement indépendante de lui. Je n’attends plus forcément qu’il me donne de l’argent pour cela.
Les deux femmes soulignent que le soutien des deux agronomes de notre Fondation est très important pour elles. Grâce à leur soutien, elles persévèrent car ce n’est pas toujours facile.
Malheureusement, de nombreux villages sont confrontés à un approvisionnement en eau insuffisant, ce qui empêche les femmes d’utiliser les jardins de case pendant la saison sèche. En conséquence, les jardins sont négligés et abandonnés. Heureusement, plus de la moitié des jardins sont encore fonctionnels.
Si nous voulons que tous les jardins de case restent fonctionnels, il est impératif que nous trouvions les ressources nécessaires pour doter tous les villages de puits décents.