Un bananier pour chaque femme !

En 2018, nous avons lancé le projet ‘Pour chaque femme, un plant de banane‘. La culture de bananes n’était pas très répandue dans la région où nous opérons. Après tout, un bananier a besoin de beaucoup d’eau et, pendant la saison sèche, ce n’est pas évident. Cependant, les bananes sont très nutritives, riches en minéraux et peuvent jouer un rôle important dans la lutte contre le manque de nutrition de qualité chez les jeunes enfants.

Avec ce projet, nous voulions avant tout promouvoir la culture et la consommation de bananes pour pallier le déficit nutritionnel. En même temps, le projet était un levier idéal pour développer l’esprit d’entreprise chez les femmes.

La première année, nous avons distribué 500 pousses de bananiers à environ 200 femmes. Les pousses ont été plantées près de la maison afin de maximiser l’utilisation des eaux usées domestiques. Les femmes ont également reçu des conseils intensifs de la part de nos consultants agricoles. Elles ont appris à prendre soin des bananiers pour obtenir un rendement maximal. Après environ 10 mois, elles ont déjà pu récolter un total de 9 000 kg de bananes.

Fort de son succès et grâce aux conseils du Prof Dr Ir Rony Swennen, spécialiste de la culture de la banane à la KU Leuven, nous avons pu étendre le projet à près de 70 villages en 2019 et 2020, distribuant au total pas moins de 20 000 pousses de bananiers à 6 000 familles.

Aujourd’hui, trois ans plus tard, les réactions et les résultats sont toujours positifs.
En moyenne, chaque plante donne une récolte d’environ 20 kilogrammes deux fois par an. Un petit calcul montre que – sachant que plus de la moitié des bananiers sont encore vivants – le projet produit en moyenne 400 tonnes de bananes par an. Et de plus en plus de bananiers sont ajoutés. En effet, les femmes distribuent des boutures à d’autres villageois, qui les plantent et les cultivent à leur tour.

Plusieurs femmes, à la suite du projet, ont créé de petites plantations de bananes pour en cultiver d’autres et les vendre au marché. Notre personnel leur apprend également à transformer les bananes en produits dérivés tels que des beignets, des chips ou de la farine, qu’elles peuvent ensuite revendre.

Le projet banane a certainement porté ses fruits (au sens propre comme au sens figuré). Non seulement nous avons pu réduire la malnutrition, mais nous avons aussi donné à plusieurs femmes un tremplin pour créer leur propre entreprise.

Stad Leuven

La ville de Louvain a été un partenaire important et a rendu le projet possible grâce à une importante subvention de projet.