Le nouveau programme de santé au Bénin a demandé une longue préparation

Tous les Acteurs belges de la Coopération Non-Gouvernementale (ACNG) ont travaillé en 2015 sur l’élaboration d’une Analyse de Contexte Commune (ACC) et en 2016 d’un Cadre Stratégique Commun (CSC). Memisa a assuré la coordination de la cible stratégique commune Santé. L’évaluation par le Ministère de la coopération (DGD) des programmes proposés en 2016 par les ACNG a été faite sur base de ces documents.

L’évaluation a porté une attention particulière sur les synergies et complémentarités possibles entre acteurs belges. Memisa et Médecins Sans Vacances (MSV) ont introduit un programme commun avec plusieurs parties prenantes, à mettre en oeuvre par un partenaire local, dans tout le département du Borgou, avec une attention pour toutes les composantes des zones sanitaires.

Malgré cela, la DGD a coupé sévèrement dans le budget proposé. Pour maintenir les résultats attendus, l’apport propre des partenaires de la collaboration a été majoré jusqu’à 40% du budget d’environ 1.000.000 euro par an.

Le programme est mis en œuvre en collaboration avec la Fondation Hubi et Vinciane et avec LUMOS pour ce qui concerne les appuis spécifiques au sein des Hôpitaux de Zone de Boko et de Papané et les initiatives spécifiques de la Fondation aux alentours. Il s’agit des projets de santé scolaire et de nutrition, en connexion avec le programme agriculture de la Fondation. Les hôpitaux Saint-Jean de Dieu de Boko et Saint-Martin de Papané bénéficient depuis plusieurs décennies de l’appui de la FHV.

Le programme est mis en œuvre par le partenaire local AMCES (Association des Œuvres Médicales Privées Confessionnelles et Sociales au Bénin), via son antenne à Parakou, appelée URAMO (Unité Rapprochée d’Accompagnement et de Mise en Œuvre). A Cotonou le Dr Oscar Djigbenoude a été recruté comme médecin conseil, point focal du programme auprès de la direction de l’AMCES.

Le nouveau programme est construit sur les résultats du précédent (2014-16). Les infrastructures hospitalières ont été améliorées considérablement grâce aux investissements en assainissement, construction et réhabilitation. Les couches vulnérables de la population ont accès aux soins par l’intervention du fonds d’équité. Le programme structurel a porté une attention particulière à la formation du personnel des hôpitaux.

Des leçons ont été apprises lors de l’exécution du programme précédent. Toutes les interventions proposées cadrent dans les plans des zones et des hôpitaux, et répondent aux problèmes prioritaires retenus par eux. Dans le cadre de la collaboration quadripartite (entre la FHV, LUMOS, Memisa et MSV), il a été convenu de créer une liste commune online pour tous les achats à faire par les 4 parties. Les hôpitaux et AMCES peuvent alors vérifier que les commandes s’insèrent dans leurs propres plans et que les affaires urgentes, qu’ils ne seraient pas capables de régler eux-mêmes, soient prises en charge par les partenaires.

Ainsi, il est possible d’investir un peu plus ou moins dans un hôpital d’une année à l’autre. En 2018 il est prévu l’achat de matériel médical coûteux. L’achat d’un appareil de radiologie moderne et digitalisé pour Boko est soigneusement étudié, avec un accompagnement par les experts de LUMOS. L’introduction de nouvelles technologies digitalisées demande une formation du personnel et un renforcement général de capacité pour lequel un support externe est nécessaire.

Tous ensemble nous espérons pouvoir enregistrer des résultats continus et constater l’impact positif auprès des bénéficiaires directs et finaux en cette deuxième année du programme.