Avec le Projet de Lutte contre les Maladies Non Transmissibles (MNT), nous visons à réduire les maladies non transmissibles telles que le diabète et l’hypertension artérielle. Ces maladies sont des causes majeures de décès dans le monde et surtout dans les pays en voie de développement tel que le Bénin.
Pour ce projet, nous travaillons intensivement avec notre partenaire Louvain Coopération. Tandis que nous nous concentrons sur dix villages de la région du Borgou, Louvain Coopération se concentre sur les régions du Mono, plus au sud, et de l’Atacora, plus au nord.
Dans un premier temps, nous voulions mener une enquête à grande échelle pour avoir une idée des connaissances, des attitudes et des pratiques de la population concernant ces maladies. Les résultats de cette enquête serviront ensuite de « mesure de référence ». L’objectif est de répéter l’enquête au milieu et à la fin du projet en 2026 afin d’évaluer la valeur ajoutée du projet.
Après plusieurs mois, le protocole d’enquête a finalement été validé par le comité d’éthique de l’université de Parakou. Vingt employés ont été recrutés pour le projet. Fin avril, ils ont reçu une formation au CIAP, le siège de la Fondation, par le professeur Emmanuel Sambiéni, enseignant-chercheur en Anthropologie et Sociologie à l’université de Parakou, le docteur Alassani Adébayo, médecin-diabétologue et Isséré Atcha, statisticien-démographe et gestionnaire de la base des données de l’étude. La formation a porté sur les différents thématiques et concepts liés aux Maladies Non Transmissibles (MNT) et Transmissibles (MT), la méthode d’échantillonnage, le manuel de l’agent enquêteur et le respect des normes éthiques d’enquête.
En dehors du diabète et de l’hypertension artérielle, d’autres Maladies Non Transmissibles (cancer du col de l’utérus, cancer de sein, cancer de la prostate) et Maladies Transmissibles MT (Infections Sexuelles Transmissibles, Covid 19) ont été prises en compte dans le questionnaire d’enquête pour nous permettre de disposer d’une base de données pour des interventions éventuelles sur ces maladies dans un futur proche.
Chaque employé du projet a sa mission spécifique dans le cadre de l’enquête : les quatorze agents enquêteurs collectent les informations auprès des ménages, les deux superviseurs veillent à la qualité des données collectées et les trois contrôleurs veillent à l’intégration des enquêteurs dans la communauté et au respect du principe de sélection des ménages et des cibles à enquêter dans les ménages. A la fin, le gestionnaire de base de données édite les données envoyées par les enquêteurs sur la plateforme digitale.
Déroulement de la phase de terrain
L’enquête proprement dite a duré du 1er au 8 mai 2023. A l’aide d’un questionnaire digitalisé, les enquêteurs ont recueilli les informations nécessaires auprès d’une trentaine de ménages dans chaque village. Les enquêteurs travaillent toujours par « paires » : l’homme interroge le chef de famille et la femme interroge la mère. Les agents enquêteurs ont également enquêté auprès des adolescents et jeunes âgés de 15 à 24 ans.
L’enquête de terrain est désormais bouclée et le gestionnaire de la base de données s’active pour en tirer les résultats.
Photos pendant le cours
Photos pendant la phase de terrain