10 février, Journée Internationale des Légumineuses

Quelques réflexions du nutritionniste et expert en agriculture de la Fondation Hubi & Vinciane à l’occasion de cette célébration

L’objectif principal de la Fondation Hubi & Vinciane est la lutte contre la malnutrition à travers ses trois volets d’intervention : la santé et l’alimentation équilibrée, l’agriculture et l’entrepreneuriat et l’éducation. Il va donc sans dire que l’organisation ne passe pas sous silence la Journée Internationale des Légumineuses, instituée par l’Assemblée générale des Nations Unies le 10 février de chaque année. En instaurant une journée fixe annuelle, les Nations unies entendent souligner le rôle très important des légumineuses. Non seulement elles ont une valeur nutritionnelle importante, mais elles assurent également la sécurité alimentaire et peuvent être cultivées de manière durable.

A cette occasion, le nutritionniste de la Fondation au Bénin, Eric Dossou Gbété nous parle de l’importance des légumineuses dans l’alimentation de l’être humain. Samadou Sidi, l’un des conseillers en agriculture évoque quant à lui, le volet production et conservation de ces produits.

Eric Dossou
Eric Dossou Gbété

« Les légumineuses sont des aliments d’origine végétale qui apportent des protéines à l’organisme humain et assurent diverses fonctions (structurelle, hormonale, enzymatique, etc) ». Selon Eric, les légumineuses constituent les sources de protéines les plus accessibles pour la prévention et la prise en charge nutritionnelle de la malnutrition chez les enfants. En particulier dans les pays en voie de développement comme le Bénin où la viande et les produits laitiers sont moins disponibles. Les légumineuses permettent également de nombreuses préparations : farine enrichie en légumineuses, purée, beignets…

Pour le nutritionniste, les légumineuses font donc partie des aliments à haute valeur nutritive que « nous devons apporter à notre alimentation pour avoir une alimentation saine et équilibrée ».

Samadou Sidi
Samadou Sidi

Samadou Sidi sur la production et la conservation des légumineuses

Avant de s’alimenter avec les légumineuses, il faut en produire. Au Bénin, les légumineuses les plus fréquemment produites et consommées sont le soja, le niébé, le voandzou , l’arachide, le pois chiche et le pois d’angole. Après la récolte, l’une des étapes non moins négligeables est leur conservation voire leur stockage en vue d’une consommation ou de ventes ultérieures.

Sidi Samadou conseiller en agriculture chez la Fondation, souligne que les légumineuses peuvent être cultivées tout en préservant l’environnement. Tout d’abord, elles ont besoin de moins d’eau que les autres cultures pour grandir, un atout majeur dans une région où l’eau est très rare. Elles jouent aussi un rôle important dans la lutte contre l’érosion et l’appauvrissement des sols parce qu’elles n’ont pas besoin d’engrais azotés.

Pour bien conserver les légumineuses, il y a différentes étapes à suivre dès la pré-récolte. « Après la maturité complète qui dure 2 à 3 mois selon la légumineuse, on passe d’abord à la récolte, au séchage, à l’égrenage, au triage et au calibrage (classement des graines en fonction de leur taille) puis à l’emballage. En prélude à ces étapes, il faut procéder au nettoyage et au traitement du magasin. Passé ces étapes, viennent la disposition des palettes en laissant des allées pour d’éventuelles opérations (contrôle/prélèvement des échantillons, traitements, etc.), le stockage ou la mise en place des produits et pour finir, la fermeture du magasin. Si l’on suit scrupuleusement toutes ces étapes et que les produits sont emballés de manière étanche, ils peuvent être conservés pendant des mois, voire des années, sans perdre leur valeur nutritive.

Actuellement, c’est la période de stockage. Dans les localités d’intervention de la Fondation, tous les producteurs sont sensibilisés sur les techniques de stockage et de conditionnement des produits agricoles. Après tout, ces techniques jouent un rôle important pour la sécurité alimentaire.