Dr. Emile Cossi Kouthon directeur de l’hôpital Saint-Martin de Papané

Emile Cossi Kouthon

Dr. Emile Cossi Kouthon est médecin gynécologue-obstétricien à l’hôpital Saint-Martin de Papané. Il dirige cet hôpital de référence de la zone sanitaire de Tchaourou depuis février 2017. Un hôpital soutenu par la Fodation Hubi & Vinciane depuis des décennies.

Comment l’actuel directeur de l’hôpital et la Fondation se sont-ils rencontrés ?
Que représente la Fondation pour l’hôpital Saint-Martin?

Notre chargé de communication au Bénin a posé quelques questions au Directeur de l’hôpital.

Quand et comment êtes-vous entré en contact avec la Fondation ?
Je suis rentré en contact pour la première fois avec la Fondation Hubi & Vinciane en 1999. Je venais d’être recruté comme jeune médecin généraliste à l’hôpital de Papané. Je sortais fraîchement de l’université de la Faculté de médecine d’Abomey-Calavi. J’étais dans mon domicile un soir, le domicile que le Directeur d’antan m’avait donné comme résidence. C’est ainsi qu’on tape à ma porte. Lorsque j’ouvre la porte, je vois en face de moi, un monsieur. Il se présente à moi au nom de Piet Van Assche, Belge et Président de la Fondation Hubi & Vinciane. Je me retrouvais devant le père fondateur même de la Fondation. Il est venu pour qu’on fasse connaissance après qu’il ait appris qu’un nouveau médecin avait été recruté dans l’hôpital. C’était là la première fois que je rentrais en contact avec la Fondation Hubi & Vinciane. Il est venu de sa propre volonté pour me saluer. Cela témoigne de la grandeur et de l’humilité de l’homme et de l’amour qu’il a pour cet hôpital.

Que signifie la Fondation pour l’hôpital Saint-Martin de Papané ?
La Fondation Hubi & Vinciane signifie beaucoup de chose pour l’hôpital Saint-Martin de Papané. Parce que la Fondation porte le nom du docteur Hubert Adrians et Vinciane Van Assche, décédés dans un crash d’avion et de plus Docteur Hubert a été médecin directeur de l’hôpital de 1980 à 1981. La Fondation a été créée en mémoire du couple Hubert – appelé Hubi – et de sa financée Vinciane. C’est à l’hôpital Saint-Martin que la Fondation a commencé ses premières activités. L’essor qu’a connu l’hôpital Saint-Martin de Papané est grâce à la Fondation Hubi & Vinciane. Car depuis la création de la Fondation en 1982, plusieurs projets ont été initiés. Je veux citer le projet spécialisation qui m’a permis d’obtenir une bourse pour aller me spécialiser en gynécologie-obstétrique en Belgique. Ce même projet a formé plusieurs infirmiers et sages-femmes à l’hôpital de Papané. Les premiers bâtiments et logements de l’hôpital ont été construits par la Fondation. L’hôpital a été équipé par la Fondation. Une action qui continue jusqu’à aujourd’hui. La Fondation Hubi & Vinciane a contribué en grande partie à l’essor de l’hôpital. Si vous faites un tour dans l’hôpital, vous verrez que plusieurs bâtiments et services portent le nom de la Fondation. La Fondation a été le premier grand bailleur de l’hôpital et ceci n’a pas changé jusqu’à l’heure où je vous parle.

Quelles sont les choses qu’Emile Kouthon a pu réaliser dans l’hôpital au cours des quatre à cinq dernières années grâce au soutien de la Fondation ?
Avec le soutien de la Fondation Hubi & Vinciane ces dernières années, nous avons d’abord construit le service annexe de pédiatrie qui avait été érigé au début pour être l’unité de prise en charge des malnutris. Mais après sa construction, c’est devenu un service de pédiatrie à part entière car, dans ce service, il y a la néonatologie, la salle de consultation de pédiatrie, la salle d’accueil de pédiatrie, la salle d’hospitalisation des petits enfants, l’unité de prise en charge des malnutris. Avec toujours le soutien de la Fondation, nous avons réhabilité le bloc opératoire de l’hôpital. Un coup de peinture a été également donné au bâtiment du service de la maternité. Une maternité construite en 2011, toujours par la Fondation. La Fondation nous a également aidés à construire une paillote où nous faisons les sensibilisations de tout genre, où nous faisons également la vaccination et où les gardes malades peuvent se reposer.

La Fondation Hubi & Vinciane nous a permis de construire un module de deux douches et latrines pour le service de la maternité. Nous avons aussi eu grâce à la Fondation, la passerelle du bonheur. Cette passerelle relie le service de la maternité au bloc opératoire.

Quelles sont les questions qui figurent sur votre liste de priorité pour les quatre ou cinq prochaines années ? Et pour quelles questions la Fondation peut-elle vous soutenir ?
Ma liste de priorité est longue. D’abord, la question de la spécialisation de l’hôpital Saint-Martin de Papané. L’environnement concurrentiel dans lequel se retrouvera l’hôpital dans les prochaines années est vaste. Il va falloir se préparer pour faire face à cette concurrence qui s’annonce. L’hôpital peut par exemple se spécialiser dans le domaine de la mère et de l’enfant ou de la chirurgie, etc… Si la Fondation peut nous accompagner techniquement à faire des études et à retenir une spécialisation pour l’hôpital, on aurait une certaine avance sur les autres d’ici les 4 ou 5 prochaines années. Quand le choix du domaine sera fait, nous souhaitons que la Fondation nous appuie pour mettre aux normes les services de spécialisation retenus. Ensuite, l’autre priorité est le remplacement de l’appareil de radiographie de l’hôpital qui est en panne. C’est un souci majeur pour moi car cela entraine la baisse de fréquentation de l’hôpital. Si la Fondation peut nous aider à acquérir un autre appareil de radiographie, ce serai un grand soulagement pour nous et pour les usagers de l’hôpital. L’acquisition des appareils pour la chirurgie est aussi une question qui nous tient à cœur. Le vieillissement du circuit électrique de l’hôpital est aussi un point crucial. Car les ampoules et certains appareils se grillent. La réhabilitation de l’ancien service de pédiatrie construit il y a de cela 30 ans et sa mise aux normes est dans notre liste de priorités. Nous n’oublions pas la rénovation des bâtiments du bloc administratif car certains bureaux ont été abandonnés car envahis par les chauves-souris. Ce sont là entre autres préoccupations pour lesquelles nous cherchons des solutions. La Fondation fait déjà beaucoup pour l’hôpital, mais si elle peut nous aider à résoudre quelques-uns de ces problèmes, ce serai vraiment bien.

Votre mot de la fin
Pour conclure cet entretien, je réitère mes remerciements à la Fondation Hubi & Vinciane. Sans la Fondation, je serais toujours médecin généraliste et pas gynécologue-obstétricien. Aujourd’hui, j’apporte beaucoup aux populations de Tchaourou car je suis d’ailleurs le seul spécialiste en soins gynécologie-obstétriques dans la zone de Tchaourou. L’essor que connaît l’hôpital de Papané est grâce à la Fondation, je le dirai toujours. Merci à la fondation pour tout et nous souhaitons un grand succès à la Fondation car si la Fondation se développe, c’est l’hôpital Saint-Martin de Papané qui se développe.