Je suis la directrice locale de la Fondation Hubi et Vinciane depuis janvier 2018. De février 2013 à Septembre 2017, j’étais la gestionnaire de l’hôpital de Boko, un des hôpitaux partenaires de la fondation. J’ai été recrutée grâce à un projet DGD cofinancé par la fondation dont l’un des objectifs était d’améliorer la gestion de l’hôpital.
J’ai ainsi fait la connaissance des responsables de la fondation notamment Monsieur Piet Van Assche, affectueusement appelé papa Piet et son épouse Lieve, un couple visionnaire et généreux que j’admire beaucoup. Les missions semestrielles étaient déjà une tradition pour visiter les réalisations financées par la fondation et pour écouter le personnel.
Après 15 années environ à l’hôpital de Boko, j’ai démissionné de mon poste de gestionnaire pour pouvoir faire d’autres expériences dans ma carrière. J’ai d’abord commencé une activité libérale puis j’ai accepté la fonction de directrice locale à mi-temps pour mettre mes compétences en matière de leadership et de management au service de la fondation. Après presqu’un an de présence à la fondation, je me réjouis d’avoir servi la fondation mais aussi d’avoir gagné en expérience. On ne finit jamais d’apprendre, dit-on.
Autrefois bénéficiaire de la fondation, je suis aujourd’hui la représentante du donateur. Ceci m’a permis de comprendre combien il est difficile pour la fondation de concilier ses objectifs avec les besoins diversifiés des hôpitaux. Dans un hôpital comme celui de Boko, une liste des besoins en investissement et pour le fonctionnement est dressée chaque année par chacun des services. A priori, on s’attend à ce que le partenaire prenne en charge tous les besoins en investissements, quelque soit le service.
C’est ainsi que l’hôpital peut avoir besoin d’équipements pour l’imagerie médicale, la kinésithérapie, avoir besoin de voiture, de logement, … et s’étonner que le partenaire ne s’empresse pas pour les financer.
Dans ma nouvelle fonction, je comprends maintenant que, parce que la fondation s’investit dans la lutte contre la malnutrition, les investissements prioritairement pris en charge sont ceux ayant un lien direct ou indirect avec la malnutrition, soit en prévention, soit en traitement.
Mon nouveau défit est donc, non seulement de faire comprendre cela aux hôpitaux mais aussi de réfléchir avec eux sur des stratégies pour améliorer leurs recettes et s’autofinancer ou encore de les orienter vers d’autres partenaires si possible.
De la même manière, les actions en éducation doivent désormais atteindre le plus grand nombre possible d’élèves et écoliers afin que l’éducation en général et celle sur la nutrition soient effectives.
Je suis contente de pouvoir contribuer, ensemble avec mes collaborateurs, à amélioration de la visibilité de la fondation par ses actions visant la consolidation de l’état nutritionnel des populations dans sa zone d’intervention. Je serai particulièrement fière lorsque les activités communautaires de la fondation porteront des fruits et que nos objectifs seront atteints.