Après plus de deux mois à Parakou je me sens bien intégrée. Les vêtements béninois que j’ai fait confectionner, ma nouvelle attitude béninoise et les gens que j’y ai rencontrés y contribuent fortement. Malgré tout, j’entends que dans la rue on m’appelle encore ‘Yovo, Yovo !’ ou ‘Baturéééé !’, ce qui signifie femme blanche.
Mon stage se déroule bien. Au cours des dernières semaines j’ai eu l’occasion de faire la connaissance des collaborateurs de la Fondation. Je travaille principalement avec madame Antoinette. Si au début elle m’intimidait quelque peu avec sa confiance typiquement béninoise, j’ai pu au fil du temps découvrir d’autres aspects de sa personnalité et nous nous entendons finalement bien. Elle m’a invitée à l’accompagner à la messe, j’ai rencontré sa famille et elle m’a invitée à venir la voir chez elle !
Pour la Fondation, je travaille au projet ‘Chaque Femme un Bananier’. J’ai établi un plan de développement pour les femmes désireuses de commencer une plantation de bananiers et j’ai visité quelques villages qui adhèrent au projet. Je fus heureuse de voir la réaction des femmes lorsqu’elles recevaient des plantes de bananiers. J’ai me suis moi-même mise au travail et j’ai commencé la production de produits dérivés des bananes. Ma première tentative de fabriquer du vin de bananes a malheureusement échoué à défaut de moyens appropriés. Mais le processus m’a fort amusée, surtout le débouchage des bouteilles de vin qui fut spectaculaire et rafraîchissant : j’ai été en quelque sorte baptisée au vin de bananes !
Contrairement au vin, les chips de bananes étaient une véritable réussite. Je les ai fabriquées avec l’aide de mon amie béninoise Clémence et nous les avons vendues. Les visiteurs du marché les ont particulièrement appréciées. Nous avons également fabriqué de la farine de bananes et nous en avons fait une tarte en pâte’ (véritable plat béninois). Nous avons encore plein d’inspiration pour de nouvelles recettes.
Je remercie la Fondation de m’avoir permis de faire cette expérience. J’ai bien envie d’y revenir et cela m’a donné le goût de découvrir encore d’autres endroits d’Afrique.
Lisa Algoet, étudiante Gestion d’entreprise UCLL