Promotion agro-écologie

L’état des terres agricoles et forestières au Bénin est préoccupant. Plus de 40 % des terres agricoles y sont dégradées et, chaque année, environ 75 000 hectares de forêt disparaissent. C’est ce qu’a confirmé le représentant du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) lors du lancement du projet « Restauration et valorisation des terres et des écosystèmes forestiers dégradés pour une meilleure résilience climatique au Bénin ».

En 2021, la région du Borgou, où la Fondation Hubi & Vinciane est active, était tristement en tête avec plus de 90 % (!) des terres dégradées. La cause principale réside dans l’utilisation excessive de pesticides et d’engrais chimiques. Cette situation nuit à la productivité agricole et, par conséquent, à l’approvisionnement alimentaire.

Le Bénin s’est fixé pour objectif de restaurer au moins la moitié des terres agricoles dégradées d’ici 2030 et de stopper la dégradation des autres terres. L’objectif est de garantir ainsi la sécurité alimentaire de la population et d’augmenter leur pouvoir d’achat.

Avec ses projets, la Fondation soutient les objectifs du gouvernement béninois. À cette fin, l’équipe locale aide les agriculteurs à adopter une agriculture agro-écologique.

En misant sur l’agriculture agro-écologique, la Fondation vise à augmenter la productivité agricole et la production alimentaire afin de lutter contre la malnutrition au sein de la population locale.

Les agronomes de la Fondation enseignent aux agriculteurs (hommes et femmes) comment travailler de manière écologique. Ils leur montrent, par exemple, comment diversifier et associer les cultures, les arbres et les animaux, et comment mieux protéger leurs parcelles agricoles.

Des techniques de conservation respectueuses de l’environnement sont également abordées lors des ateliers. Les participants aux ateliers reçoivent gratuitement des semences pour des légumineuses, des légumes, des céréales et même des arbres fruitiers.

Depuis le début du projet, plus de 1000 agriculteurs appliquent la méthode de diversification. Ils cultivent et récoltent maintenant des céréales, des légumes et des fruits (bananes) grâce à l’utilisation de biopesticides, d’engrais biologiques et de techniques agricoles respectueuses de l’environnement. La combinaison de l’élevage et de la culture est également de plus en plus pratiquée.

Cependant, nos agronomes ont encore beaucoup de travail devant eux : les formations et leur suivi restent nécessaires pour rendre les agriculteurs résilients face aux effets du changement climatique.